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Medical Record Analysis

Diagnostic du TDAH

Diagnostiquer un TDAH chez un enfant, voire un adulte n'est pas une chose aisée. Le parcours est assez mal balisé et les parents se sentent souvent perdus, ne sachant pas par ou ni par qui commencer.

 

Il faut aller contre le manque d'information, le manque de professionnels formés, une certaine réticence sociétale à "cataloguer", une longue liste de croyances diverses parfois farfelues, parfois délètères...

 

Au cours du XXème siècle, la psychanalyse a montré que le développement affectif d'un enfant dépendait de ses interactions avec son environnement et, au premier chef, avec ses parents.

 

Depuis un demi-siècle au moins, certains ont élevé ce modèle au rang de dogme, empêchant même l'émergence d'autres modèles jugés incompatibles avec l'approche psychanalytique.

 

Aujourd'hui l'explication psychodynamique, voire éducative, est trop souvent mise en avant pour expliquer l'inattention et/ou l'hyperactivité d'un enfant : carences éducatives ou affectives (avec l'inévitable culpabilisation des parents qui en découle), anxiété ou dépression, mauvais caractère, manque de maturité, fainéantise, etc...

 

Freud écrivait qu'être parent était un métier impossible. Concernant le TDAH la règle veut malheureusement que les parents trouvent rarement l'écoute nécessaire auprès des professionnels de santé et des enseignants, voire de leur famille ! D'où le découragement face à un enfant qui ne peut pas répondre aux attentes et aux consignes données par les adultes.

 

  • Ces parents manquent-ils d'autorité, sont-ils incompétents, démissionnaires ou pire encore ?

  • Et lorsque le comportement de l'enfant a des répercussions négatives à l'école, à la maison ou encore dans l'entourage, la question du diagnostic se pose.

  • Vers qui se tourner alors ?

  • Comment procéder ?

 

Il faut savoir que le TDAH est très hétérogène mais que ses manifestations se regroupent sous trois grands chapitres classés dans deux familles : les troubles cognitifs (inattention) et les troubles moteurs (hyperactivité et impulsivité).

Les comportements spécifiques sont décrits dans les classifications internationales : DSM-VI, ICD-10 (sous le nom de trouble hyperkinétique) et CFTMEA.

 

Les critères du DSM-IV sont les les suivants

​

  • Inattention 

    • Ne fait pas attention aux détails, étourdi

    • A du mal à se concentrer sur une tâche

    • Paraît ne pas écouter

    • Ne termine pas ce qu'il entreprend

    • Est désorganisé (affaires en désordre, etc...)

    • Évite les tâches qui nécessitent de l'attention (devoirs, lecture, etc...)

    • Perd ses affaires (trousse, livres, vêtements...)

    • Facilement distrait

    • Oublieux au quotidien​

  • Hyperactivité motrice

    • s'agite sur sa chaise, bouge des pieds, des mains

    • ne reste pas assis quand il le devrait

    • court et grimpe de partout

    • prend des risques

    • ne joue pas en silence

    • toujours à la recherche d'une activité

    • parle trop, se met trop facilement en avant

  • Impulsivité

    • Se précipite pour répondre

    • N'attend pas son tour

    • Interrompt les conversations

    • Dérange les autres

    • Intrusif

 

 

Dans les classifications internationales, les critères généraux doivent être présents depuis au moins six mois, avoir débuté avant l'âge de 7 ans et causer une gêne importante dans au moins deux environnements (par exemple à l'école et à la maison, au centre aéré et à la maison, etc).

 

Ensuite, l'hyperactivité et l'impulsivité sont regroupées. Selon qu'il y a suffisamment de critères remplis dans l'un ou l'autre des domaines, le DSM-V distingue trois sous-types : 

 

•Forme mixte hyperactivité/déficit d'attention

•Hyperactivité prédominante

•Inattention prédominante

 

Enfin, il faut écarter toute possibilité d'un autre trouble qui pourrait prêter à confusion : environnement défavorable, causes psychologiques, turbulence normale, maladie somatique (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie par exemple)...

 

Le médecin prendra aussi en considération : 

 

• l'histoire de l'enfant

• l'observation de l'enfant

• l'examen clinique,

• les tests neuropsychologiques (non obligatoires pour le diagnostic)

• d'autres diagnostics dits comorbides notamment :

  • Trouble Oppositionnel avec Provocation

  • Trouble des Conduites

  • Parasomnies (troubles du sommeil)

  • Troubles des apprentissages (dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dyspraxie, dyscalculie)

 

C'est le médecin, et lui seul, qui est habilité à poser le diagnostic final. ​Il s'agit généralement d'un pédopsychiatre ou d'un neuropédiatre.

 

Lorsque le diagnostic est posé, apparaissent les solutions à envisager dans une prise en charge pluridisciplinaire : traitement médicamenteux, suivi psychologique, rééducation psychomotrice, rééducation orthophonique, ergothérapie...

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